mercredi 1 avril 2015

Le vivant c'est le réel




Salopards de confondeurs de "réalité" avec "dégueulasserie". Non, on n'est pas obligé de vouloir absolument que le monde soit dégueulasse. Non, on n'est pas obligé de tuer dans l'œuf toute tentative de l'améliorer, et surtout toute tentative de l'améliorer concrètement. Non, on n'est pas obligé de considérer que tout ce qui vise au bonheur des êtres et non pas à la subordination aveugle aux lois du marché constitue un "enfantillage", un projet "irréaliste", étant donné que c'est précisément LÀ qu'elle est, la réalité, là dans les êtres, là dans les gens, là dans les corps, bien plus que dans les "enfantillages", précisément — fussent-ils des enfantillages à coups de lois et à coups de milliards —, des quelques psychopathes menteurs, imbéciles, autocentrés et ignorants de la réalité que constituent pourtant les centaines de millions d'êtres humains qu'ils dirigent, qui se trouvent à la tête de pays ou de continents dont ils ne sont, depuis longtemps, plus que la tête sans corps : têtes a-corps, comme il y a des corps a-céphales, dirigeants qui ne dirigent rien d'autre que leur propre direction, comme une tête qui dirait "va à gauche, va à droite!" (enfin surtout à droite) à son corps obligé de la suivre sans avoir la moindre possibilité de lui répliquer qu'à droite, là, où elle veut aller, en fait, il y a un précipice, ou que si vraiment elle y tient, d'accord, mais qu'il mangerait bien quand même un truc avant d'y aller : avant d'aller au fond, là tout au fond où on se dirige. 





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