samedi 19 février 2011
Monet Monet Monet
Il reste au monde un jour pour aller voir les toiles miraculeuses du sous-sol de l'exposition Monet au Musée Marmottan-Monet, Paris, avant qu'elles retournent aux réserves, et se rendre compte que la déflagration de lumière et de liberté que constituent les célebrissimes Nymphéas, bien plus nombreux que ce qu'on croyait quand comme moi on les ignorait, est absolument à rebours des icônes de grand-mères que d'affreuses cartes postales en ont fait.
Parce qu'il y a la même différence entre une reproduction de peinture et une peinture, qu'entre une photographie de corps et un corps, pas d'images, mais des coordonnées :
2, rue Louis-Boilly
75016 Paris
De 11 h à 18 h
Des spermatozoïdes géants s'affrontent de part et d'autre d'une eau de toutes les couleurs.
Des lianes vivantes tombent sur des eaux sans surface, trouées à l'endroit de la surface, miroirs mous qui ondulent.
Des ondulations pures jaillissent de surfaces planes, comme des êtres, comme des âmes, comme des présences mauves.
Le reflet des nuages, blanc sur bleu, il s'y découpe des ronds vert pâle, sur eux et sur le reflet des gerbes parti du haut de la toile.
Des sortes de petites cerises, rouges, se déposent sur le jaune de l'espace.
Des fleurs bleues blanches éclosent sur une eau verte passante.
Des tiges dansent. Des secondes tremblent.
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